VOIX LIBRES, PARRAINAGE 2013

Extraits de la brochure Pour que l’amour circule

« Parce qu’elle a été un jour témoin de la misère la plus extrême, celle qui condamne des enfants, en Bolivie, à vivre comme des esclaves, travaillant douze heures par jour dans une mine, sans sécurité aucune et avec, comme tout réconfort, une boule de coca à mâcher, Marianne Sébastien a décidé de faire ce qui était en son pouvoir pour lutter contre la fatalité. Elle a créé « Voix Libres », association internationale humanitaire, politiquement et confessionnellement neutre quoi qu’inspirée de la vision évangélique des plus pauvres. »

« Elle trouve en Bolivie, paradoxalement, au milieu de toutes les horreurs du quotidien, une force de vie, une énergie, une joie fulgurante qui la réjouissent et lui donnent l’envie et la détermination pour continuer… »

« Je voudrais citer le cas d’Inès, mais il y en aurait beaucoup d’autres à citer. Inès était trieuse d’ordures à Cochabamba, dans ces décharges à ciel ouvert des confins de villes. Grâce à Voix Libres, elle a pu quitter les ordures, elle a fait des études de comptabilité, s’est occupée des enfants dans une maison communautaire qu’on a peu à peu construite. Aujourd’hui elle est comptable, directrice d’une maison d’enfants dans le quartier « des ordures », dirige aussi un atelier d’artisanat destiné à l’exportation dans lequel une vingtaine de femmes « des ordures » sont maintenant ouvrières, et ont construit leur maison avec l’aide de micro-crédits. »

 

A ce jour, l’Association a aidé directement 850’000 bénéficiaires et dénombre

120’000 bénéficiaires de micro-crédits sans intérêts

222 infrastructures construites ou rénovées

145 conventions avec des institutions locales

18 centres communautaires

17 entreprises solidaires avec exportation

14 containers en Europe (artisanat et quinoa)

« Ce qui me semble par-dessus tout important, c’est que tout ce travail qui existe va durer, qu’il y ait Voix Libres ou pas, et il va durer parce que les gens se sont mis debout, sont devenus autonomes, ont récupéré leur réputation, leur force, leur droit. »

 

 

A propos du chant

« Lorsque je m’interroge sur les raisons qui font que je suis allergique à l’assistance telle que je l’ai vue pratiquée, je suis renvoyée en effet à ma propre histoire avec mon fils. Mon fils est devenu sourd à six mois alors que j’étais en pleine carrière de chanteuse. J’ai traversé un long désert. J’ai passé des années à chercher la réponse adéquate à son impulsion à parler, et toute l’assistance que j’ai reçue alors consistait à me convaincre qu’il ne parlerait pas parce que, à son degré de surdité, c’était impossible. J’ai cherché et j’ai trouvé les méthodes qui ont permis à mon fils de parler, après cinq ans de silence, pendant lesquels j’ai arrêté de chanter publiquement. J’ai trouvé la bonne « alimentation

», celle qui lui permettait de prendre confiance dans ses possibilités. Je crois que, pendant

ces années-là, la vie m’a mise vraiment au fond de la mine et m’a fait prendre conscience que la pauvreté, le handicap, la différence sont une part de nous-mêmes. »

Marianne Sébastien continue d’animer des stages de « Libération de la Voix », basés notamment sur l’improvisation vocale qu’elle accompagne au piano.

 

Rue des Grottes 28 • 1201 Genève

+41 22 733 03 03 • voixlibres@voixlibres.org

site internet

 

 

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